Pourquoi tant de célibataires de nos jours ?

Pourquoi tant de célibataires de nos jours ?

Des chiffres plus que parlants et inquiétants

Le célibat et la solitude sont parmi les deux principaux fléaux de notre époque moderne . Le nombre de célibataires en France a triplé en 30 ans, passant de 6M en 1990 à 18,5M en 2019, dont 5M supplémentaires sur ces quatre dernières années seulement. Et en Ile-de-France en 2020, 67% des hommes et des femmes de +40 ans sont célibataires. Triste constat d’une réalité qui glace.

Mais quelles sont les raisons de cette explosion du célibat?

Plusieurs me sont apparues évidentes sans être exhaustives. Pour l’essentiel, j’envisagerai ce phénomène sous l’angle des sites de rencontres, des modes de fonctionnements de notre société actuelle et de ses démarches existentielles.

Raisons spécifiquement liées à l’existence des sites de rencontres :

Les sites de rencontres actuels sont, pour la plupart, « déshumanisés »

De nos jours, beaucoup de célibataires ont la sensation d’avoir perdu leur identité en étant réduits à de simples produits de consommation, jetables car interchangeables. Sur les sites de rencontres, on zappe les profils comme dans un catalogue ou dans les rayons d’un supermarché.

De plus, avec les tests de personnalité, des algorithmes de « matching » trouvent à notre place l’être à aimer, pendant que l’on reste tranquillement assis dans son canapé, sans faire l’effort d’aller à la découverte de l’autre.

Le nombre de célibataires est devenu colossal

Certes ces chiffres augmentent les possibilités de partenaires potentiels, mais ils renforcent surtout l’indécision, dans un choix précipité par l’urgence de ne plus être seul(e). À choisir vite et seulement avec les yeux, la marge d’erreur est devenue forcément énorme, et trouver celui ou celle qui nous correspond vraiment pour construire une histoire d’Amour qui s’inscrit dans le temps, équivaut aujourd’hui à… « chercher une aiguille dans une botte de foin ».

La banalisation de la rencontre facile et rapide

Cette banalisation a eu pour effet d’accroître l’importance de la trivialité de l’Amour au détriment de sa profondeur, sans crainte de la rupture, puisque le « vivier » de remplaçant(e)s potentiel(le)s semble « infini ».

Un « terrain de chasse » illimité pour les collectionneurs-euses

Leur hédonisme égoïste et leur narcissisme ont été par là même encouragés, grâce à la prolifération des sites consuméristes de l’« amour », et ils en profitent voire en abusent, au détriment de ceux qui recherchent une véritable histoire d’Amour.

On se rencontre avec les yeux… ensuite on verra…

Aujourd’hui, du moment que l’on est séduit avec les yeux, on se convainc que l’autre répond à nos attentes puisqu’il nous plaît. Et lorsque nous découvrons vraiment l’autre, parfois ça marche, mais, le plus souvent, nos différences et divergences de points de vue finissent par nous séparer.

Or, « l’Amour ne voit pas avec les yeux mais avec l’âme » (Shakespeare) et « S’aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, mais regarder ensemble dans la même direction » (St-Exupéry)

Raisons liées aux modes de fonctionnement de notre société actuelle :

Une communication entre individus de plus en plus limitée

Non seulement, elle s’est réduite à sa portion congrue alors qu’elle est si fondamentale (lire l’article sur la communication), mais en plus, quand on communique, c’est surtout… pour parler de soi.

La période de découverte de l’autre, puis celle pour lui faire la cour, ont quasiment disparu aujourd’hui. Dorénavant, on se plaît, on se fait du bien, c’est agréable voire génial et…on se croit amoureux ou fou d’amour.

Or, ce sont ces « rituels » de découverte de l’autre et de séduction, qui permettent au vrai sentiment amoureux de naître, puis de se développer. Sans réelle communication, point de véritable histoire d’Amour qui puisse commencer, se construire. D’où ces innombrables échecs à répétition.

Notre société de l’Image

Elle a, malgré nous, modifié notre rapport à l’Amour. Elle nous a amené à privilégier son apparence à son essence, puis à préférer sa consommation à sa relation. (Lire l’article « L’Image dans l’Amour » pour en savoir plus)

Notre société de Consommation

L’Amour a été gangréné comme tout le reste par la consommation, avec son culte de l’envie, du désir et du besoin personnel. La sexualité est devenue la vérité fondamentale des relations amoureuses d’aujourd’hui et le dépositaire de l’ensemble de la relation. Du coup, quand le lien sexuel chancelle, c’est tout l’édifice de la relation qui se fragilise, puis s’écroule. Toutes ces innombrables relations courtes ou sans lendemain ont institutionnalisé le désengagement, le « non lâcher prise » et, à l’arrivée, ont créé le désenchantement de la véritable histoire d’Amour qui s’inscrit dans le temps et à laquelle nous ne croyons plus (lire l’article « Peut-on encore croire en l’Amour durable de nos jours ? »).

À ce jeu-là ce sont surtout les hommes les grands gagnants et les femmes les perdantes, car elles sont, dans leur nature profonde, infiniment plus tournées vers l’autre et le relationnel.

Avec la consommation de l’« amour », la sexualité a réduit l’autre à l’état d’objet en l’instrumentalisant, et aujourd’hui, on se sépare aussi facilement et aussi rapidement qu’on se rencontre, puisque rien de solide et de concret ne s’est créé en amont.

Le « tout, tout de suite » et le travail mâché

Dans une société qui va toujours plus vite, trop vite, on ne sait plus prendre son temps pour ce qui est important. L’immédiateté du besoin, de l’envie et du désir personnel est devenue un mode de vie engendré par notre société de consommation.

Par ailleurs, notre société de services a généré la prestation à domicile. Aujourd’hui, on cherche à notre place l’être à aimer au moyen des algorithmes ou d’un professionnel de la rencontre, et on nous le « livre » en quelque sorte « à domicile », car on n’a plus le temps ni les clés pour aller à la rencontre de l’autre.

C’est ainsi que nous ne sommes plus acteurs de nos rencontres et de nos histoires d’amour, et que nous perdons finalement trop de temps en enchaînant des histoires sans avenir, plutôt que de prendre ce temps au début pour trouver la bonne personne.

L’hyper-individualisme de masse exacerbé

Confusion entre « développement personnel » et « sur-affirmation de soi »

Aujourd’hui en « amour », on cherche plus à affirmer son moi au travers de l’autre, sans chercher à connaître, ni ce qu’il est ni ce qu’il veut.

Le développement personnel , c’est le chemin vers une meilleure connaissance de soi, dans le but de valoriser ses potentiels et d’améliorer sa qualité de vie émotionnelle et spirituelle, pour la réalisation de ses aspirations et rêves de vie. Il n’a jamais eu pour vocation, en aucune manière, l’objectif d’une sur-affirmation de soi sans se soucier des autres .

Cet hyper-individualisme de masse créé par notre société, nous a éloignés de ce qui est essentiel en Amour : l’attachement à l’autre .

Autonomie, indépendance et liberté ne valent la peine, que si elles ne nous coupent pas de l’autre, des autres. Sans relations interpersonnelles réelles, profondes et fortes, c’est la solitude qui nous attend.

Confusion entre « Carpe Diem » et « hédonisme égoïste »

Le Carpe Diem signifie : savourer ou profiter du jour présent sans se soucier du futur, qui par définition est incertain, mais pas sans les autres .

L’hédonisme , c’est la recherche du plaisir personnel permanent comme but ultime de la vie, tout en évitant toute forme de souffrance.

Aujourd’hui, on veut jouir du moment présent, pour soi, sans contrainte ni retenue, et dans un souci narcissique du bonheur, non de celui de l’autre, ni surtout du plus beau, celui qui est partagé. Et cette peur de la souffrance que l’on souhaite à tout prix éviter, nous amène à repousser, voire rejeter, l’engagement avec l’autre.

Raisons existentielles et fausses croyances :

La confusion des sentiments

Entre Amour et Sexualité :

La sexualité est certes la plus agréable forme d’expression de l’Amour mais elle n’est pas la seule loin de là, ni son unique garant. La preuve, on peut aimer sans sexualité (amis, membres de sa famille ou amour platonique), et on peut pratiquer la sexualité sans sentiment, juste pour le plaisir. La sexualité, seule, n’a jamais été la preuve irréfutable du grand Amour.

Entre attirance physique et attirance de l’âme :

De la confusion précédente découle celle-ci. Lors de la sublimation initiale de toute relation, surtout teintée d’érotisme, les plaisirs charnels peuvent nous leurrer quant à la véracité de l’Amour que nous pensons éprouver pour l’autre . Nous croyons l’aimer sans réellement le connaître dans sa part intime et profonde, pire, nous lui trouvons toutes les qualités, si la sexualité s’en trouve des plus épanouissantes.

Entre aimer et être aimé :

Dans la véritable histoire d’Amour, l’un ne peut aller sans l’autre . Aimer quelqu’un sans être aimé en retour est certes magnifique mais cruel. Être aimé sans aimer l’autre est agréable et valorisant pour soi, mais cruel pour l’autre. Nous avons absolument tous, de l’Amour à donner et besoin d’être aimé, mais c’est surtout ce dernier qui prédomine aujourd’hui. Sartre lui-même le dit : “Aimer est, dans son essence, le besoin d’être aimé”. Pourtant, croyez-moi…

Rien n’est plus merveilleux, ni ne donne plus le sentiment d’exister, que d’aimer quelqu’un d’autre que soi !

On ne croit plus vraiment en l’Amour durable

À défaut de croire en l’Amour durable, nous avons choisi de consommer l’« amour » via le sexe, en changeant de partenaires plus ou moins régulièrement selon notre appétence. Aujourd’hui, nous avons « appris » à s’en contenter, car cela reste quand même très agréable. Mais en toute honnêteté, qui peut prétendre qu’il en soit heureux ?

Continuons de croire en l’Amour durable et n’abdiquons pas ! (lire l’article « Peut-on encore croire en l’Amour durable de nos jours ? »)

Le hasard de la flèche de Cupidon

L’Amour est beaucoup trop complexe et riche pour que le hasard à lui seul y remédie. Ce serait une chance inouïe de trouver l’Amour en ne s’en remettant qu’à lui.

C’est une fausse croyance de penser que l’Amour doit venir à nous par hasard et qu’il doit être un coup de foudre venu de nulle part sans que l’on s’y attende. Si tel était le cas, alors l’Amour ne serait qu’un sentiment irrationnel et inexplicable. Tellement réducteur sur l’Amour .

D’après moi, le véritable Amour se reconnaît infiniment plus dans sa rationalité, et se forge avec le temps, par la rencontre de deux volontés prêtes à construire et à nourrir cet Amour .

L’Amour ne peut être que magique, irrationnel, inexplicable !

La plus risquée des croyances sur l’Amour est, à mon sens, celle que bon nombre d’entre nous considère comme une « vérité absolue » de l’Amour : son irrationalité, que l’on préfère face à sa rationalité pourtant tellement plus juste. Comme écrit plus haut dans le « hasard de la flèche de Cupidon », il est profondément réducteur de définir l’Amour dans son essence, comme étant uniquement inexplicable et échappant à toute raison. Cela rajoute une part de magie, certes, mais l’Amour vrai va bien au-delà. Personnellement, je peux expliquer les innombrables raisons pour lesquelles j’aime depuis tant d’années la femme qui partage ma vie. Et croyez-moi, c’est ça la magie pour moi, le merveilleux de l’Amour !

Être trop ou pas assez exigeants

Comme souvent dans la vie, tout est une question de juste équilibre. Il convient de l’être juste sur ce qui nous est essentiel en termes de valeurs, de vision du couple et d’aspirations de vie (rythme, style, lieu…), bien moins sur le reste et ce qui nous importe peu en définitive, car il est impossible que deux individus s’entendent et s’accordent absolument sur tout.

Or, au travers de notre société de l’image et de notre société matérialiste, nous sommes devenus encore plus exigeants sur ce qui n’est finalement pas le plus important en Amour, même si cela compte : la beauté, la plastique et la réussite sociale. Sans oublier la perte de tolérance et d’indulgence qui semblent avoir contaminé une grande majorité d’entre nous. Aujourd’hui, dès la moindre dispute, dès la moindre divergence de point de vue, dès le moindre défaut chez l’autre, on se quitte.

À l’inverse, la peur d’être seul(e) nous amène, soit à prendre le ou la première qui se présente, soit à nous accrocher à une relation qui ne nous convient pas ou plus, ce qui, finalement, ne nous rend pas heureux(se).

À être trop exigeant, on ne trouve personne, à ne pas l’être assez, on se trompe de personne.

En conclusion

Changeons nos croyances et modes de fonctionnement pour rencontrer cet Amour auquel nous aspirons tous, car les raisons de l’explosion du célibat, évoquées précédemment, ont démontré leurs limites et leurs effets néfastes sur l’Amour.

Prêt(e) à tenter l’Expérience Hamony of Souls ? Bienvenue !

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